Si chaque hiver la neige est attendue avec impatience par les amateurs des sports d’hivers et … les enfants, elle est en revanche plutôt redoutée en plaine, notamment par tous ceux qui doivent prendre le volant.
A quelle période de l’année neige-t-il généralement ?
Sur les massifs montagneux, la neige peut déjà faire de brèves apparitions dès fin août-début septembre au-dessus de 2 000 à 2 500 m d’altitude. En plaine, on rencontre fréquemment des épisodes de neige dès la deuxième quinzaine du mois de novembre jusqu’en mars ou avril, parfois même au mois de mai.
Comment se forme la neige ?
Il s’agit de précipitations solides qui tombent d’un nuage et atteignent le sol lorsque la température de l’air est négative ou voisine de 0 °C. Ces cristaux de glace s’agglomèrent et forment des flocons. Leur forme varie en fonction de la température et de l’humidité au sein du nuage. On distingue 3 formes types : les étoiles, les plaquettes, les aiguilles et colonnes. Sous nos latitudes, la neige tombe en plaine par une température sous abri le plus souvent comprise entre -5 °C et +1 °C.
La température est-elle le seul paramètre déterminant pour prévoir la neige ?
La température est bien le paramètre clef de la prévision des chutes de neige. Non seulement la température de l’air près du sol, mais aussi celles du sol et de la masse d’air sur plusieurs kilomètres d’épaisseur.
D’autres paramètres entrent également en jeu et déterminent la qualité de la neige : l’humidité de l’air et le vent.
Existe-t-il plusieurs sortes de neige ?
On peut distinguer trois types de neige selon la quantité d’eau liquide qu’elle contient : la neige sèche, la neige humide et la neige mouillée.
La neige sèche ne contient pas d’eau liquide. Légère et poudreuse, elle est fréquente en montagne où elle tombe souvent par température nettement inférieure à 0 °C.
La neige humide, ou collante, tombe par température légèrement positive. Elle contient un peu d’eau liquide, ce qui la rend collante ou pâteuse et assez lourde. C’est la plus fréquente en plaine et la plus indésirable.
La neige mouillée tombe par température nettement positive (entre +1 °C et +3 °C) et contient, pour cette raison, beaucoup d’eau liquide. Très lourde, elle est facilement évacuée par le trafic routier, mais peut aussi fondre puis regeler sous forme de plaques de glace.
On peut donc prévoir de la neige dès que la température au sol est inférieure à 0 °C ?
Ce n’est pas si simple, car la chute de neige est un phénomène assez complexe. Lorsqu’il neige en plaine en suisse, la température au sol est, il est vrai, le plus souvent comprise entre -5 °C et +1 °C. Mais la neige peut aussi tomber, plus rarement, par des températures assez nettement positives : la neige se forme en altitude et évolue au sein des masses d’air qu’elle rencontre lors de sa chute ; si la température de l’air devient positive à moins de 300 m du sol, les flocons n’ont pas le temps de fondre et ils atteignent le sol ; c’est pourquoi des chutes de neige sont également possibles avec des températures comprises entre +1 °C et +3 °C.
À l’inverse, si les flocons de neige rencontrent au cours de leur chute une épaisse couche d’air à température positive puis à nouveau de l’air à température négative près du sol, il peut alors pleuvoir par température négative. Il s’agit alors de pluie verglaçante, qui constitue un danger encore bien plus important que la neige, car le sol devient une véritable patinoire.
Existe-t-il d’autres types de chutes de neige par température positive ?
Oui, la neige dite par « isothermie ». C’est un phénomène local délicat à prévoir : lorsque les précipitations sont à la fois soutenues et durables, elles arrivent à abaisser progressivement la température de l’air qu’elles traversent jusqu’à 0 °C. La neige fond alors à des altitudes de plus en plus basses et finit par atteindre le sol. L’isotherme 0 °C (altitude à laquelle la température de l’air atteint 0 °C) s’abaisse ainsi progressivement jusqu’au voisinage du sol. Les chutes de neige par isothermie sont peu fréquentes en plaine mais pas impossible.